Conséquement

Il m’est venu en tête de constater mon appartenance à la société de
consommation qui (nous) est si chère, rien qu’en observant les
poubelles qui m’entourent.

Celles de mon logis par exemple, et plus particulièrement celle
officiant comme récipiendaire des banalités papier de mon quotidien.
Force m’est de constater qu’elle se remplit à une vitesse
proportionnelle au déballage des paquets dissimulateurs. De fait,
chaque papier correspondant à un achat, et la corbeille à papier se
remplissant ma foi fort vite, je me dois de constater que j’appartiens
à cette société qui consomme. Si.

J’ai observé par ailleurs la grande civilité manuelle de mes collègues
de bureau par le biais de la poubelle des toilettes, qui elle se
remplit de papier essuie-mains. Conséquement, mes collègues s’essuient
beaucoup les mains, donc se lavent les mains quand ils sont allés aux
toilettes, donc tentent vainement d’éviter la propagation de germes
ptérodactyles et vociropathes.

De là à dire que je réfléchis p’tet un peu trop…

Bonnet

L’entreprise où je sévis quotidiennement a donc mis en place un système
de porte-clef en plastique nous permettant de payer les distributeurs
automatiques de bon aloi.
Toutes les clefs se ressemblant bigrement (gris clair),
l’administration a administré à chacun un numéro unique et personnel,
marqué au marqueur noir. Ce marquage partant facilement, et les clefs
s’oubliant plus que de nécessaire dans l’antivol des distributeurs,
nombre de mes collègues a pris l’initiative de personnaliser leur clef
qui avec un zigouigoui, qui d’autres avec un coin-coin plastique, ou
autres futilités mercantiles en bonnet du forme (hoho).
J’innove pour ma part en étant le seul à ne pas avoir customisé ma clef, qui reste donc d’un gris virginal des plus purs.

Pis d’abord j’oublie pas ma clef dans le distrib’, MOI !